Pourquoi être praticien en médecines douces et vivre de son métier est-il si compliqué ?
Ce n’est pas nécessairement parce qu’il n’y a pas de clientèle pour cela.
Ou à cause de leur localisation.
C’est sans doute indépendant des services qu’ils proposent.
Probablement rien à voir non plus avec le fait que le monde ne serait pas ouvert aux médecines douces…
C’est très probablement parce qu’ils ont peur de réussir, et qu’ils s’auto-sabotent.
Alors, oui, ça peut paraître stupide de se dire que on ne réussit pas parce qu’on a peur de réussir et pourtant, c’est souvent le cas. La peur de réussir va de pair avec la peur de l’échec.
Si on regarde le sondage de Médoucine réalisé pendant la pandémie, 9 personnes sur 10, pensent que les médecines douces sont utiles et 74% ont déjà consulté, ou ont l’intention de consulter un praticien en médecine douces.
Et si on se fie à toutes les personnes qui ont des maux chroniques ou qui sont envahies par le stress, on peut s’assurer que c’est un marché qui a de l’avenir, même si on est nombreux à pratiquer.
Alors, pourquoi certains praticiens ou thérapeutes n’arrivent pas à se développer ?
Comme pour beaucoup de choses, cela vient déjà de leurs croyances personnelles. Et des croyances, on en a généralement beaucoup.
Etre dans le soin et gagner de l’argent, c’est mal vu !
Et une des croyances super répandues et à mon sens complètement fausse est que quand on est dans le soin, on ne doit pas gagner d’argent.
Que sous prétexte que l’on a choisi de se dévouer au bien-être des personnes, cela serait incompatible avec le fait de vivre confortablement.
Alors, comment voulez-vous vous autoriser à gagner de l’argent quand vous pensez que c’est mal et que cela va faire honte à votre profession ?
Il y a ensuite, derrière la peur de réussir, toute une liste de peurs qui y sont associées.
Comme par exemple :
- La peur de l’échec
- La peur du jugement (de nos connaissances, de nos proches, de la société)
- La peur de changer ou d’être accusé d’avoir changé
- La peur de prendre la grosse tête
- La peur de réussir et de faire le vide autour de soi.
- La peur d’être connu(e) et de s’exposer
- La peur de ne pas savoir gérer son succès
- La peur de ne plus avoir de temps pour soi
Comment se manifestent ces peurs ?
Dans le fait de ne pas mettre en place ce qui serait nécessaire à notre réussite. De procrastiner sur les sujets nécessaires à notre lancement.
Comme entre autres :
- Ne pas vouloir s’exposer sur les réseaux sociaux
- Ne pas vouloir parler de soi et de sa nouvelle activité
- Ne pas créer (ou faire créer) de site internet
- Ne pas vouloir intégrer des évènements d’entrepreneurs ou réseauter
- Ne pas vouloir faire de publicité (au sens large)
- Vouloir que tout soit parfait avant de démarrer.
Parce que bon, après tout, il ne faudrait pas prendre le risque d’avoir des clients ou trop de clients !!!
Alors, voici quelques pistes à explorer pour arrêter de vous auto-saboter.
Se réconcilier avec l’idée de facturer
Alors déjà, pour vous réconcilier avec le fait de gagner de l’argent avec votre pratique, vous pouvez réaliser que :
Que vous ayez un don, ou que vous pratiquiez une technique qui s’apprend, vous ne donnez pas que de votre temps. Vous donnez votre énergie, votre savoir-faire (qui plus tard deviendra une expertise), et vous apportez un service à une personne qui en a besoin.
Que vous avez certainement investi pas mal d’argent pour vous former et qu’il faut bien que cette formation soit amortie.
Personnellement, uniquement pour l’hypnose, entre la formation, le déplacement, l’hébergement, cela représente un investissement d’au moins 5 000 € et c’était loin d’être la plus chère à l’époque.
Je connais des kinésiologues qui ont investi 10 000 € pour se former de manière poussée.
Alors pourquoi on aurait droit à de bons revenus quand on a investi dans une école de commerce et pas quand on a investi dans une ou des formations en médecines alternatives ?
Ensuite, que quel que soit le lieu où vous exercez, vous payez pour avoir un lieu ou recevoir les gens (soit un loyer pour un local, soit une pièce supplémentaire chez vous). Cela représente donc un coût, qui justifie un tarif en adéquation.
Enfin, que ce n’est pas parce que vous adorez votre métier, que vous cela ne doit pas vous permettre de vivre confortablement. Est-ce qu’un acteur qui adore son métier devrait refuser un cachet important, juste parce qu’il s’éclate à le faire ?
Pour finir, soyez conscient que si vous être serein(e) financièrement, vous aurez l’esprit beaucoup plus libre pour vous consacrer entièrement à vos consultants que si vous galérez à payer vos factures.
Et comme dans le soin, on est souvent son propre outil de travail, c’est un point important.
Les réseaux sociaux
Pour ce qui est de s’exposer sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas obligé de montrer votre tête pour vous faire connaître (même si les publications où vous mous montrez sont plus vues et plus likées).
Cela me fait penser à Alexandra qui avait créé le compte Instagram « citrons ou limonade ». Son compte avait un nombre grandissant très vite de followers, alors qu’elle n’avait jamais montré sa tête (Ne cherchez pas son compte, elle l’a complètement transformé).
Ensuite, faites-le si possible régulièrement, mais en étant sincère et aligné avec ce que vous racontez.
Ne le faites par nécessairement dans l’idée de faire de la pub, mais plutôt de parler de ce que vous faites, et de ce que ça apporte ou peut apporter tout en vous adressant prioritairement à votre client idéal (cela fera l’objet d’un autre article). Donnez de l’information ou partagez vos prises de conscience.
Avoir des clients quand on a peur de proposer ses services
Si vous n’êtes pas à l’aise avec le fait de répondre au téléphone et de parler de tarifs, indiquez toutes les infos sur votre site internet ou votre page Facebook et faites appel à un service de prise de rendez-vous en ligne.
Soyez sûrs que les premiers clients sont les plus durs à avoir car ce sont ceux qui vous feront sortir de votre zone de confort. Mais une fois votre zone de confort agrandie, vous serez prêts à recevoir plus de clients, car vous aurez pris confiance en vos capacités et votre savoir-faire. Vous aurez aussi eu l’occasion de réaliser le bien que procure votre pratique.
Et savoir que ce que l’on fait, fait du bien ou change la vie des gens, apporte beaucoup de bonheur personnel.
Et si votre activité devait prendre beaucoup d’ampleur, ayez confiance que vous saurez vous entourer et vous faire accompagner pour gérer cette évolution. Voire de sous-traiter certaines tâches afin de vous créer une activité en adéquation avec la vie que vous voulez vivre.
Alors, pour être praticien en médecines douces et vivre de votre métier, fini l’auto-sabotage!
Mettez en place chaque jour de petites actions. Ou donnez vous des missions personnelles facilement atteignables qui vont permettre de développer votre activité et AUTORISEZ-VOUS A REUSSIR !!
Référence : Sondage Médoucine 2020
Je suis Gaëlle Gris Coach en reconversion professionnelle et hypnothérapeute. J’aide les gens qui le souhaitent à se créer une vie en adéquation avec leurs envies.
Plus d’infos sur mon site https://www.gaellegris.com
Vous pouvez aussi jeter un œil sur mon article Doit-on attendre être parfait pour lancer son activité