Enregistrer son auto-entreprise : les choix à faire
Dans un précédent article je vous avais dit que je développerai les sujets de l’ACCRE et de la demande de prélèvement libératoire de l’impôt quand on se monte en auto-entreprise.
En effet, quand on veut se déclarer en auto-entreprise, il y a quand même quelques choix à faire et on ne sait pas toujours par quel bout prendre le sujet.
Je vois beaucoup de gens qui dès qu’ils se lancent en micro-entreprise demande l’ACCRE, rebaptisée ACRE, afin de réduire leurs cotisations sociales. Ce qui à mon sens n’est pas toujours une bonne idée.
Mais d’abord, l’ ACRE qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de l’Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise.
L’ACRE est l’Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Cette aide consiste en l’exonération à 50% de certaines cotisations sociales, jusqu’à la fin du troisième trimestre civil à partir de la date de création.
En outre-mer l’Acre prend une forme différente, avec des taux DOM échelonnés sur 3 ans et ouverts à tous.
Ne maîtrisant pas bien les aides de départements d’outre-mer, je vais me concentrer ici sur la France Métropolitaine.
Souvent quand les gens se lancent dans une activité et ouvrent une micro-entreprise en se disant que cela va leur permettre de tester, ils demandent l’ACCRE pour minimiser leurs cotisations.
Seulement, c’est sans réfléchir à ce qu’ils voudraient vraiment faire de leur entreprise dans l’avenir et à comment ils souhaiteraient la développer.
L’ACRE ne peut être demandée qu’une seule fois.
Donc, si vous l’avez obtenue en micro-entreprise et que vous voulez désormais créer une SARL et développer votre entreprise, vous ne pourrez plus la demander au moment où vous en aurez le plus besoin.
Car il s’agit là d’une exonération de cotisation pendant un temps restreint. Donc, si vous la demandez au moment ou vous n’avez que quelques clients et peu de chiffre d’affaires, cela ne va pas représenter un gain important.
Mais, vous pouvez faire le choix de ne la demandez qu’une fois que vous vous êtes assuré du potentiel de votre activité et que vous souhaitez avoir un statut vous permettant de déduire vos frais.
Alors, vous serez bien heureux d’avoir fait ce choix.
Donc, je vous dirais que demander l’ACRE est un choix à faire en fonction de du développement que vous souhaitez pour votre activité. Si vous êtes sûr à 100% que vous ne monterez jamais une SARL ou une SAS et que vous resterez toujours en micro-entreprise sans jamais en déplacer le plafond, alors, oui, ça peut valoir le coup.
Les taux de taxation des auto-entreprises en fonction de leur activité :
Le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu
L’autre choix que l’on va vous demander de faire c’est de choisir si vous préférez opter pour Le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Dans le tableau ci-dessus appelé le VFL
Alors le VFL ou prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu qu’est-ce que c’est ?
Cela définira la façon dont vous allez payer des impôts sur les revenus que vous allez gagner de votre activité.
Quand on perçoit des revenus d’une activité non salariée, on va d’abord payer les charges d’Urssaf liées à la sécurité sociale, la retraite, la formation.
Mais, de la même manière que lorsque vous êtes salariés, vous allez aussi devoir payer des impôts sur vos revenus nets.
Si vous n’optez pas pour le prélèvement libératoire de l’impôt, et vous avez gagné 12000 € dans l’année, ils viendront s’ajouter aux revenus de votre foyer. Vous payerez donc les impôts de manière classique en fonction de la tranche de revenus dans laquelle vous êtes.
Un calcul schématique pour comprendre
Admettons de manière très schématique et sans trop de détails que :
Votre foyer était dans la tranche à 11% et proche de celle à 30% (par exemple à 27000 € de Revenus net imposable). Les 12000 € récoltés par votre activité indépendante vont atteindre la tranche supérieure et être taxés à 30%, soit 3600 €.
En revanche, si vous aviez opté pour le prélèvement libératoire de l’impôt, vous auriez été taxé d’office à 2.2 %, soit 264€.
Par contre, si vous étiez sûr de ne pas être imposable, alors vous auriez perdu 264 €.
Une fois le prélèvement libératoire (2.2% du CA) payé, vous ne payerez plus rien d’autre sur vos revenus.
Ils viendront incrémenter votre déclaration de revenus, donc apparaitront dans votre revenu fiscal de référence, mais ne seront pas soumis à l’impôt.
Le prélèvement libératoire de l’impôt est donc un bon moyen pour avoir l’esprit tranquille et savoir que ce qu’il nous reste en poche est un montant net, sans autre prélèvement.
Un choix personnel
Dans tous les cas, c’est un choix que vous devez faire en fonction de votre situation personnelle et de vos souhaits. Le but de cette explication est juste de vous en faire comprendre le schéma.
Quelles périodes d’échéances pour les prélèvements?
Enfin, le troisième choix que l’on va vous demander de faire lorsque vous vous enregistrerez, c’est de savoir si vous préférez être prélevé trimestriellement ou mensuellement.
Encore une fois, c’est une question de choix. Mais sachez que vous ne pourrez pas obtenir une déclaration de CA mensuelle quand vous payez trimestriellement.
Cela peut donc vous poser problèmes si vous devez déclarer vos revenus d’indépendants à Pole Emploi. De plus, payer trimestriellement vous oblige à gérer de la dette, car vous avez encaissé, mais vous devez provisionner pendant 3 mois le versement de vos charges.
Si vous avez du mal à gérer ou si vous êtes inscrit en parallèle à pôle emploi, mieux vaut sans doute demander à payer mensuellement.
Voilà principalement les questions vraiment importantes auxquelles vous devrez réfléchir avant de vous lancer pour vous inscrire sur le site de l’autoentrepreneur.
L’auto-entreprenariat et la retraite
Quant à la retraite, sachez tout de même qu’en micro-entreprise vous ne validez que très très peu de droits à la retraite.
Vous valider un trimestre il faudra que vous vous soyez versé à minima 1586 € (revenu obtenu après un abattement allant de 34 à 71 % en fonction de votre activité).
Je ne saurais donc que vous conseiller de prévoir de vous constituer une retraite complémentaire auprès d’un organisme indépendant.
Références : Article de la fédération des entrepreneurs
Je suis Gaëlle Gris, coach pour thérapeutes ou futurs entrepreneurs. Je suis également hypnothérapeute.
J’aide les personnes qui le souhaitent à se créer une vie en adéquation avec leurs envies.
Parce qu’il y a urgence à rendre le bonheur contagieux !Plus d’infos sur mon site https://www.gaellegris.com ou sur mon parcours sur ma page A propos