Débuter son activité ou le syndrome de l’imposteur

Débuter avec le syndrome de l’imposteur…

Quand on démarre une activité, c’est peu comme démarrer un nouveau boulot alors qu’on sait qu’on n’a pas encore l’expérience du secteur ou d’un domaine spécifique.

On se dit qu’on manque de compétences et que l’on va devoir faire nos preuves.

Et quand on est thérapeute, veut aider les autres et on voudrait pouvoir assurer un service de qualité dès le début.

Alors, Souvent ce qui se manifeste avant même de démarrer c’est le syndrome de l’imposteur.

Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?

C’est une sensation ou un sentiment de doute auto-alimenté qui consiste à considérer qu’on n’est pas à la hauteur de la tâche ou de la mission qui nous attend.

La personne croit que l’autre va rapidement se rendre compte qu’elle n’est pas à la hauteur et qu’on a surestimé ses capacités. Et si, finalement, tout s’est bien passé, la personne va avoir tendance à penser que cela est dû à la chance ou aux circonstances sans réussir à reconnaitre qu’elle ne doit sa réussite qu’à elle-même.

Cela est souvent dû à un manque de confiance en soi et en ses capacités qui fait que l’on ne se perçoit pas clairement et que l’on a tendance à se comparer avec d’autres qui sauraient mieux faire ou auraient plus d’expérience.

Il n’est pas rare que les futurs thérapeutes éprouvent le besoin de faire de nombreuses formations et de nombreuses spécialisations avant de se lancer.

Le problème c’est qu’avec ce schéma, on ne démarre jamais, par peur de ne pas savoir bien faire.

Alors on se trouve des excuses, et même quand on prétend vouloir se lancer, on vibre la peur d’avoir des clients pas peur de pas assurer et donc… on n’a pas de client.

Afficher ses diplômes pour se rassurer ?

Souvent quand on arrive chez un thérapeute, il a tous ses diplômes ou certificats de formation affichés au mur, comme pour justifier de sa légitimité.

Parce qu’il pense que cela va rassurer ses patients ou consultants, alors qu’en fait cela le rassure lui-même de se dire qu’il est en droit d’exercer.

Dans mon bureau, je n’ai aucun diplôme d’affiché, même si j’en ai quelques-uns dans mes tiroirs.

Parce que j’ai compris que si les gens viennent me voir ce n’est pas parce que j’ai validé un niveau, un cursus dans telle ou telle école. Ils viennent me voir soit parce qu’ils ont entendu parler de moi, soit parce qu’ils ont été attirés par ce que je proposais ou par mon énergie.

Démarrer dès que possible

L’important est de démarrer même si on sait que ça va être imparfait. Parce que c’est le premier pas qui est difficile et qu’ensuite on est heureux de l’avoir fait. Aussi imparfait soit-il.

Et puis personne ne nous demande d’être parfait et on est dans un processus d’amélioration constant.

Comprendre que le pire ennemi de l’entrepreneur ou du thérapeute, c’est le perfectionnisme.

Parce que ça signifie passer beaucoup de temps sur des détails, faire chuter sa productivité et douter en permanence que le résultat va être à la hauteur de ses espérances ou des attentes des autres.

Alors, voici quelques trucs à tenter pour surpasser ses peurs :

Proposer des séances ou des échanges

Pour démarrer quand on n’a pas encore de client, il y a plusieurs possibilités. Demandez à vos amis si dans leur entourage quelqu’un que nous ne connaissez pas ou peu serait intéressé par vos services.

Proposez 3 à 5 séances (pas plus) avec un tarif de démarrage très bas en spécifiant bien que c’est une offre découverte exceptionnelle.

Vous pouvez aussi proposez des échanges de services avec d’autres thérapeutes qui ont une activité complémentaire ou différente de la vôtre. Pas plus de 5 séances non plus (le but est quand même d’avoir une activité facturable). Chacun fera une séance pour l’autre. Le but étant de découvrir ce que l’autre fait et de faire découvrir ce que vous faites.

Vous vous serez fait la main, aurez bénéficié d’un soin ou d’une séance, et aurez créé des liens avec des personnes qui pourront potentiellement vous recommander.

Vous créer un alter Ego

Si vous avez vraiment une confiance en vous au ras des pâquerettes, il y a un petit exercice que vous pouvez pratiquer.

C’est un peu le principe d’avoir un avatar. Créez-vous un personnage qui serait vous, mais avec une grande confiance en lui, une posture de professionnel, une assurance d’expert. Vous pouvez lui donner un nom ou un surnom.

Comment s’habillerait-il, comment se comporterait-il, qu’oserait-il ? (ou elle)

Et vous pouvez, vous imaginez des scénarios de ce personnage avec toute sorte de clients. Une espèce de répétition générale dans votre tête.

Et quand vous recevrez votre premier consultant ou patient, imaginez que c’est votre avatar qui joue son rôle. C’est lui qui fera le job, comme un pro.

Il ne s’agit pas d’être faux, mais juste d’être une version de soi-même améliorée, plus confiante, et plus expérimentée, pour une courte période, le temps de prendre confiance en ses capacités.

Pour la petite histoire…

Je me souviens d’une de mes amies au lycée, moyennement jolie, naturelle, et avec une apparente grande confiance en elle qui lui donnait du charme et un charisme certain.

Un jour on parlait de confiance en soi et elle m’a dit. Je ne me regarde presque jamais dans la glace. Comme ça je pense que je suis jolie et je me sens jolie, plutôt que de voir ma tête et de me trouver moche. Et cette fille avait entièrement raison. En jouant à être cette autre version d’elle-même, elle émanait quelque chose qui la rendait attractive et elle en oubliait complètement de se trouver quelconque.

Alors, mettez vous dans le rôle de vous-même dans 3 ou 5 ans quand vous serez devenu vraiment expérimenté. Personne n’a besoin de savoir que vous débutez et vous dégagerez la même énergie que quelqu’un avec beaucoup plus d’expérience.

Ne pas être parfait mais y mettre tout son cœur

Souvent les gens quand ils viennent voir un thérapeute et qu’ils investissent un certain montant dans leur bien-être, ils voudraient avoir une garantie du résultat.

ET dans ce domaine, c’est bien sûr impossible.

Ce que je leur réponds, c’est que je ne peux leur garantir le résultat, mais je peux leur garantir que je vais y mettre tous mes efforts, toutes mes bonnes intentions et tout mon cœur pour les aider à résoudre leur problème.

Et ça, c’est déjà énorme.

Je suis Gaëlle Gris Coach en reconversion professionnelle et hypnothérapeute. J’aide les gens qui le souhaitent à se créer une vie en adéquation avec leurs envies.

Plus d’infos sur mon site https://www.gaellegris.com

Vous pouvez me poser vos questions ici : https://therapeutesendevenir.com/contact-questions/

ou me laisser un commentaire.

Références : https://www.scienceshumaines.com/d-ou-vient-le-syndrome-de-l-imposteur_fr_42716.html